Les Cinq Sens... ou Neuf Sens...

Qu'est-ce qu'un Sens?

Pour faire très simple (et selon Aristote) : un sens est la capacité à détecter une information dans notre environnement.

La définition a évolué depuis même si elle signifie la même chose en langage plus technique : « un sens est la capacité, via un système de « capteurs » (des cellules sensitives) à traduire des stimuli extérieurs en influx nerveux pour transmettre l’information au cerveau ».

Nous sommes reliés à l’environnement par le développement de nos sens. Chez nous, les êtres humains, les yeux jouent d’ailleurs un rôle central (nous percevons jusqu’à 80 % de toutes nos impression grâce à notre vue).

 

Quel est l’apport des sens dans le développement (psychomoteur) de l’enfant ?

Les sens sont fonctionnels dès la naissance. De plus, la plupart d’entre eux ont été stimulés in utéro.

Les cinq sens enseignés à l’école…

L’ouïe, le goût, la vue, l’odorat, et le toucher

oreillelangueyeuxnezmain

 

Les oreilles pour… entendre 

C’est l’un des sens les plus stimulés dans la vie fœtale. C’est de plus par elle que passe le plus d’informations provenant de l’extérieur.

L’ouïe nous apporte des informations sur un éventuel danger (par exemple, nous roulons à vélo et nous entendons le moteur d’une voiture), cela nous permet d’ajuster notre comportement à l’environnement (nous mettre sur le côté de la route).

L’ouïe nous apporte également des informations précieuses au niveau spatial. En effet, la perception des sons nous renseigne sur l’orientation, la localisation et la distance de la source sonore. Cela permet ainsi la construction de la représentation de l’espace. C’est la raison pour laquelle des difficultés de représentations spatiales peuvent être rencontrées chez les personnes ayant une perte auditive, notamment dans le TAC.

 

La langue pour… goûter 

Dès la naissance, nous différencions les divers goûts par des mimiques (plaisir, rejet). Ces mimiques permettent une interaction directe avec le monde extérieur.

 

Les yeux pour… voir 

A la naissance, notre vue est encore très immature. Notre acuité visuelle est faible. L’intérêt sera porté sur les contours, les contrastes et les formes.

La vue est fondamentale dans l’apprentissage. En effet, elle permet l’imitation. Elément fondamental nécessaire au développement.

Il est facile à comprendre à quel point la vue est importante dans certaines situations du quotidien, tout simplement parce que nous l’avons expérimenté de façon assez consciente : nous avons un rhume, dès lors, ce qui va nous permettre de nous assurer que ce que nous mangeons est comestible, c’est notre vue. Elle nous permet de vérifier, notamment, que la nourriture n’est pas avariée. Nous nous lancerons d’ailleurs rarement dans de nouvelles expériences culinaires lorsque nous avons un rhume…

 

La vue joue également un rôle important (décisif !) dans la perception de l’autre. En une fraction de seconde, c’est ce sens qui nous permet de ressentir l’adéquation avec autrui (gestes, expressions du visage, langage corporel,…).

La vue aussi comme béquille lorsque l’audition fait défaut. Nous constatons, par exemple, que de nombreuses personnes tentent de déchiffrer sur les lèvres les différents sons afin de compenser une perte auditive partielle. D’ailleurs, nous observons, aussi, que la plupart des gens n’est pas conscient de cette perte auditive… c’est dire si la vue est capable de petits miracles de compensation au quotidien.

 

Le nez pour… sentir 

Tout petit, l’odorat joue un rôle fondamental dans l’attachement. Il permet également d’obtenir un schéma temporal. En effet, les odeurs rythment la journée. L’odorat joue également un rôle dans l’adaptation interactionnelle et dans le contrôle des émotions.

 

La peau pour toucher… 

Le toucher apporte le lien d’attachement (émotion) mais aussi permet de prendre conscience de notre propre corps.

Ce sont les 5 sens connus depuis « la nuit des temps ». Des sens dits « externes ».

Sauf que… ces 5 sens ne sont pas suffisants en réalité. C’est un peu trop « simpliste ». Il existe, au minimum, 4 autres sens :

 

La thermoception

C’est la capacité à ressentir les différences de température. Votre peau est capable de reconnaitre la température ambiante. Votre peau est donc capable de vous avertir si vous posez votre main sur la plaque électrique brûlante.

 

taque électrique

 

La nociception

Après avoir posé votre main sur cette plaque électrique justement, c’est la nociception qui entre en jeu, c’est à dire la capacité à ressentir la douleur.

 

pansement

 

L’équilibrioception

Vous vous êtes brûlé(e) et vous voilà en train de vous tordre de douleur… « danser », « sauter » dans la pièce afin d’essayer d’atténuer la douleur… pour vous trébucher et vous vautrer à terre… Votre sens de l’équilibre, ne doit pas être très bon… c’est votre équilibrioception.

 

equilibre

 

La proprioception

Enfin, la proprioception (aussi appelée kinesthésie) est votre capacité à connaître la position de votre corps dans l’espace. Ainsi, si vous bougez votre bras vers le haut, vous en êtes conscient, bien que rien parmi vos autres sens ne vous l’indique. Et si, quand vous passez une porte, vous ne vous cognez pas partout, c’est parce que vous êtes bien conscient de la place que prend votre corps (comme pour les autres sens, certains sont moins gâtés que d’autres par la nature). Lorsqu’il y a absence ou faiblesse de proprioception, on observe tout simplement de la maladresse.

 

maladresse

Ces 4 sens sont « internes ».

Selon différentes théories, il y en aurait bien plus que 9. Nous n’en parlerons pas afin d’éviter de complexifier les informations mises à votre disposition. Toutefois, les différentes lectures nous permettent d’affirmer que nous en tenons compte à travers nos différents questionnements dans le cadre des hypersensibilités sensorielles (sens de la vie, par exemple) et/ou que cela ne semble pas concerner directement l’être humain (écholocation).

 

Dans le cadre de Votre accompagnement, il est essentiel de tenir compte de l’ensemble de vos spécificités. Raison pour laquelle, nos anamnèses* sont excessivement poussées chez Dys-Moi. Nous pouvons y consacrer jusqu’à 5 heures (évaluation globale "HP", "AHP" ou « Dys » - bilan QI – analyse des résultats – concertations entre professionnels – …). Un bilan psychomoteur peut être proposé en complément d'autres bilans complémentaires afin de cerner les difficultés et de mettre en place une rééducation adéquate.

 

Par exemple, lorsque des difficultés dans le développement du langage de l’enfant apparaissent, le premier bilan proposé sera un bilan ORL (oto-rhino-laryngologue). En effet, il est essentiel, de vérifier dans un premier temps que l’enfant entend correctement. Que rien ne l’empêche, physiquement, d’entendre (oreille, nez, larynx) et donc d’accéder à un développement de langage normal.

 

Lors de l’apprentissage de la lecture, si un enfant éprouve des difficultés inhabituelles, il sera également utile d’envisager une visite chez l’ophtalmologue. Parfois, l’enfant ne voit tout simplement pas correctement…

*Synonyme d'histoire de la maladie - antécédents médicaux - historique de la plainte avec les résultats des différentes explorations déjà faites et les traitements entrepris. (définition Wikipédia)

 

Vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement adéquat ? Nous vous invitons à effectuer une première démarche à travers l’évaluation globale « Dys ».

 

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